Bizerte sera SMART en dépit des sceptiques
Je jure de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Ceux qui connaissent mes écrits peuvent attester de la véracité des informations que j’ai toujours apportées, dans la transparence la plus absolue et la franchise requise. Je n’ai pas ni l’habitude ni le désir encore moins le plaisir de tomber dans la complaisance ou de plaire à qui que ce soit. Certains, et ils sont nombreux vont en douter. Ils pourront, une fois qu’ils auront établi les preuves de la fausseté de mes propos, me condamner pour parjure.
Je reviens de Barcelone où j’ai eu l’honneur et le plaisir de participer au forum international des villes intelligentes. Bizerte, qui représentait la Tunisie à cet important rendez-vous, était allé présenter son programme « Bizerte Smart city », un programme conçu par un groupe de jeunes compétences bizertines, appuyés par les autorités tant au niveau régional que national. Ce soutien a été apporté à l’Association Bizerte 2050 après que cette dernière a réussi à convaincre les volontés les plus réticentes du bien-fondé de ce programme ainsi que sa faisabilité et sa fiabilité.
Nombreux sont les « pense-petit » dont la seule raison de vivre et d’exister est de s’opposer à toute initiative d’où qu’elle vienne et quel s qu’en soient les auteurs. Ils sont « pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour ». Experts en jérémiades, ils s’ingénient à détecter tout défaut, toute lacune, toute anomalie probable entourant un projet, une initiative. Leur seul objectif étant de se mettre en avant et de faire accroire qu’ils « sont » les seuls êtres conscients, lucides, à qui on ne la fait pas. A coup de statuts facebookiens, ils ameutent la masse, celle toujours disposée à annihiler tout effort. Sans que ces donneurs de leçon puissent se prévaloir de succès passés en faveur de la communauté.
Les gens savent combien est devenue éculée la litanie des « on ne nous aime pas », des « on nous marginalise »…le « on » étant bien entendu le pouvoir public. Il serait intéressant de recenser les Bizertins qui ont vraiment travaillé, réalisé pour le bien de la cité. Nous répétons toujours à l’envi d’ouvrir bien grandes les portes aux entrepreneurs, aux jeunes entrepreneurs, notamment. Et tous , nous savons combien notre ville est riche en jeunes esprits éveillés et entreprenants. J’ai eu à côtoyer de ces jeunes soucieux d’apporter à la ville ce que les aînés n’ont pu ou voulu donner. Pleins d’enthousiasme, débordant de vie et de vitalité, animés du désir ardent de servir leur cité et d’y améliorer les conditions de leurs citoyens. Cependant éreintés par des incompétents et leur tâche littéralement sapée.
Tel est le cas, de l’Association « Bizerte 2050 », groupe de jeunes à la vision prospective et novatrice, venue proposer un programme avant-gardiste et futuriste pour leur cité, Bizerte, laquelle végète dans un immobilisme multiforme. Ces jeunes et leur programme ambitieux devant faire de Bizerte, une « smart City » soit une ville intelligente, dont les affaires seraient gérées avec des méthodes technologiquement à la pointe, à l’instar des villes du monde qui ont choisi d’y adhérer dans le but de promouvoir une vie épanouie et équilibrée. Ce programme a été accueilli par ces passéistes avec sarcasme et force quolibets. Ils allèrent même à accuser ces jeunes entrepreneurs de « voler l’argent du contribuable ». Quelle farce ! Précisons d’abord que cette association, née en 2016 ne vit que des apports de ses adhérents et qu’elle ne bénéficie d’aucun budget public. Tout ce que cette association a entrepris jusqu’ici a pu être réalisé grâce à un travail intense de lobbying, de sponsoring. En cas d’insuffisances pécuniaires, c’est le président, Borhène Dhaouadi, qui en assure l’appoint.
A Barcelone, panthéon des villes et entreprises œuvrant pour des villes durables, l’Association « Bizerte 2050 » a représenté la Tunisie de la meilleure manière, grâce à la compétence de ces jeunes qui n’eurent pas froid aux yeux en tenant haut le verbe face au gotha du secteur et faisant la promotion de leur ville et de leur pays. Ils ont réussi à intéresser beaucoup d’entreprises internationales à la une Tunisie post révolutionnaire, plus que jamais désireuse d’accompagner les pays dans leur entreprise technologique révolutionnaire. Des accords de principe ont été conclus, en présence du gouverneur, de députés de la région et de chefs d’entreprises. L’avenir semble prometteur et il n’y a qu’à voir la mine réjouie de tout ce monde. Une mine réjouie due, selon les détracteurs et autres cassandres, aux quelques jours de tourisme passés grâce à l’argent du contribuable. Et si l’on vous disait, sans espoir d’être cru, bien sûr que gouverneur, députés, journalistes ont payé leurs titres de voyage et que tout ce monde a été logé à la même enseigne, c’est-à-dire une minable auberge à 7 euro la nuit et à la nourriture absolument excécrable. Voilà pour la mise au point.
Maintenant, j’aimerais simplement expliquer que la ville de Bizerte végète, sommeille et marque le pas par la seule volonté de ses enfants qui se plaisent dans l’immobilisme, dans l’inactivité, l’improductivité. Des esprits rétrogrades cherchent à entraver toute action socioéconomique d’avant-garde. Ne devrait-on pas plutôt pousser de l’avant ces jeunes dont on attend monts et merveilles et auxquels on fait endosser la lourde responsabilité de construire le futur radieux de la ville et qui ont annoncé vouloir relever le défi.
Moi j’ai choisi de prendre leur parti et de les accompagner dans leur projet. Ce qui sera fait, sans le moindre doute, s’il ne me profitera pas en personne, mes enfants et les vôtres en tireront avantage.