Tunisie : pénibles réalités du secteur de la santé dans la région de Bizerte

Lors de la rencontre organisée par le service de la presse du gouvernorat de Bizerte entre les correspondants régionaux et les responsables de la santé publique dans la région, nombre de problèmes inhérents au secteur ont été soulevés auxquels nul n’a pu donner de réponses convaincantes, sinon les sempiternelles promesses « de se pencher sur la question et de tâcher d’y trouver solution satisfaisante ».

Par contre, des informations fort intéressantes ont été fournies qui pourront occuper les journalistes pendant un long moment, eux qui déplorent une communication anémique.
Ainsi, l’on a su que plus de 556 mille habitants du gouvernorat de Bizerte disposent de 937 lits dont 903 sont exploités, que 85 professeurs universitaires et spécialistes, 140 généralistes, 11 pharmaciens, 1 biologiste, 1 psychologue, 27 dentistes, 1268 infirmiers, aides-soignants, 357 techniciens supérieurs, 201 sages-femmes et 111 agents administratifs exercent dans la centaine d’établissements publics de la santé dont un CHU, un hôpital régional et quatre hôpitaux de circonscriptions.
Quant au secteur privé de la santé publique, il compte 114 médecins généralistes, 115 spécialistes et 108 dentistes. Par ailleurs, la région dispose de 92 pharmacies, d’une clinique polyvalente privée, d’une policlinique de la CNSS, outre sept cliniques de dialyse, dix centres de radiologie, 18 laboratoires…Il est à noter , d’autre part que la région dispose de 4 écoles privées de formation aux métiers de la para-médecine.
Entre 2012 et 2015, l’Etat a alloué au secteur près de 14 MDT dont moins de 12 MDT ont été effectivement dépensés. Ces sommes ont permis la réalisation de nombre de projets de créations, d’extensions, d’équipements ou d’entretiens dans les différentes délégations. Un centre régional de médecine scolaire et universitaire est en voie d’équipement, alors qu’un service de pédiatrie est en cours d’aménagement à l’hôpital régional de Menzel Bourguiba.
Au cours de la rencontre, l’on a annoncé l’installation dans chaque structure sanitaire de la région de projets d’établissement, l’activation et la généralisation du système de prise de rendez-vous à distance…
Cependant, toutes ces réalisations, somme toute modestes, ne parviennent pas à occulter les lacunes et dysfonctionnements récurrents et endémiques notamment au niveau du délabrement de l’infrastructure, de l’insuffisance du personnel toute catégories confondues, du vieillissement et de la réduction du parc roulant, ou encore et c’est le plus crucial, des moyens financiers.

M. BELLAKHAL