Tunisie : pourquoi un seul «mois de l’école» ?
Plus de 150 établissements scolaires disséminés à travers les différentes délégations de la région de Bizerte ont pu bénéficier d’interventions dans le cadre de ce qui est appelé « mois de l’école ».
Une mobilisation citoyenne collective inédite, en premier, alimentée par un ras-le-bol sur les conditions dans lesquelles travaillent et évoluent les jeunes. Car, il est quasiment certain que sans la pression de la population et celle de la société civile, cette opération qui est de la seule et unique attribution de l’Etat n’aurait pas vu le jour. Ce dernier n’avait d’autre choix que de suivre le courant et à travers ses moyens matériels locaux et régionaux, l’opération de réhabilitation et d’entretien des écoles a constitué un souci majeur généralisé.
La crainte serait que ce travail se révèle éphémère et qu’une fois la rentrée effectuée l’on retombe dans le confort de notre passivité, dans l’oubli, dans l’indifférence et que l’on laisse nos écoles aux soins exclusifs de directeurs dont la fonction principale a été, pendant de longues années, d’aller quémander auprès d’entreprises ou de particuliers généreux quelques subventions pour assurer un minimum vital à ce que nous appelons pompeusement « temples du savoir ».
M. BELLAKHAL