Tunisie: les bijoutiers et la CONECT appellent à la création d’une banque des métaux précieux
Lors d’une conférence de presse à Tunis, Mohamed Abdelkefi, président du Groupement professionnel de bijouterie relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie(CONECT), a affirmé que les bijoutiers ont appelé à la création d’une banque des métaux précieux (or et argent) pour leur approvisionnement en matière première, à la libéralisation du secteur de l’orfèvrerie et à la révision des réglementations régissant leur métier.
Les professionnels du secteur recommandent également la création d’un Conseil supérieur pour les bijoutiers qui assurera le contrôle des activités de la filière, a-t-il ajouté.
Evoquant les problèmes auxquels font face les bijoutiers en Tunisie, les professionnels présents à cette rencontre ont pointé du doigt la non-conformité de la réglementation en vigueur, laquelle date de 1942 et 1969, aux évolutions et aux tendances du métier.
Ils contestent aussi les pratiques des intrus qui ont engendré la stagnation du marché et l’absence de garanties permettant de protéger le citoyen des risques de fraude.
Ils ont en outre reproché à la BCT (Banque centrale de Tunisie), le faible quota d’or réservé aux bijoutiers (quantité variant de 65 grammes à 200 grammes par mois pour chaque bijoutier). « Ce quota ne répond plus à une demande croissante », d’après certains bijoutiers. Les professionnels du secteur ont appelé aussi à créer des laboratoires d’analyses et d’essai pour assurer la fonte et l’affinage de l’or à la casse dans plusieurs gouvernorats du pays, faisant savoir que la Tunisie ne dispose jusqu’à aujourd’hui, que d’un seul laboratoire.
Ils ont évoqué des blocages d’ordre administratif à l’exportation « malgré la richesse de la bijouterie tunisienne, la doigté et le professionnalisme des bijoutiers et la demande extérieure sur les produits tunisiens d’orfèvrerie ».
Des bijoutiers ont, par ailleurs, indiqué, lors de ce point de presse, que le Groupement professionnel de bijouterie (CONECT) a déjà adressé des correspondances aux ministères du Tourisme et des Finances, leur faisant part de leur recommandations, mais ceux-ci n’ont pas donné suite, jusqu’à ce jour, à leur requêtes
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