Tunisie-Pont suspendu de Bizerte : l’ouvrage serait fonctionnel dans un délai de 4 ans (vidéo Exclusive)
La réunion annoncée pour la présentation du projet du nouveau pont de Bizerte (voir notre article du samedi 5 septembre 2015) a été perçue davantage comme une rencontre destinée à dissiper « les craintes et les doutes des Bizertins » quant à la réalisation effective de l’ouvrage.
Dans une salle de la municipalité bondée, cinq des huit membres du gouvernement annoncés ont pris place face à une population « lassée par des années de promesses creuses » et brûlant de connaître le fin mot de ce qui est devenu « l’affaire ». Les députés de la région étaient également présents ainsi que la presse et les représentants de différentes associations de la société civile. Après présentation d’une vidéo présentant le projet et les différents aspects de l’option retenue, les ministres présents, ceux de l’équipement, des finances, des domaines de l’Etat, de l’environnement ont tenu à exprimer leur amour pour Bizerte, plusieurs d’entre eux ayant vécu ou étudié à Bizerte, donc ayant acquis une tendre affection pour la ville et ses habitants. Ils ont tous souligné que « la forte présence des membres du gouvernements est une preuve de l’intérêt accordé au plus haut niveau à ce projet ». Un projet vital pour la région, faut-il le rappeler, un rêve caressé depuis des années qui « ne manquera pas de transfigurer et la ville et sa région, ainsi que sa vie sociale et économique dans sa globalité » Les citoyens de Bizerte l’ont d’ailleurs exprimé à travers le slogan de la réunion « le pont, c’est la vie »
C’est monsieur Slim Chaker, ministre des Finances qui a été le plus clair et le plus explicite dans ses déclarations. Nous tenons, a-t-il dit, à ce que ce projet voie le jour et nous allons œuvrer tous de concert pour cet objectif. Mais il faudra d’abord qu’il soit discuté puis agréé par un conseil des ministres, qu’il soit intégré au prochain plan quinquennal 2016-2020 avant d’être présenté devant l’ARP pour adoption. A la question de savoir si les financements étaient disponibles, M. Chaker a indiqué qu’une fois adopté, son ministère, celui de la coopération internationale « partiront en quête des fonds qui sont, en principe garantis. Il a indiqué à ce propos que la recherche des fonds est plus aisée que la résolution des litiges fonciers, appelant les citoyens à faire preuve de compréhension vis-à-vis de cette question d’intérêt général et soulignant que les solutions existent et que par ailleurs l’expropriation pour intérêt public général restera l’ultime recours.
A un journaliste qui lui demandait si la contribution de la France aux études était conditionnée par une promesse d’adjudication des travaux de réalisation aux entreprises françaises, M. Chaker a précisé que les études étaient financées par la BEI, une institution européenne et non française et que la loi tunisienne interdisait les marchés de gré à gré. Quant aux délais, fixés à trois, quatre ou cinq années, le ministre des finances a expliqué qu’au cas où les conditions indiquées ci-dessus étaient remplies, les travaux pourraient débuter en 2016 et l’ouvrage pourrait être achevé dans un délai de trois années.
M. BELLAKHAL