Tunisie : ce leitmotiv de l’adéquation formation-emploi
Zied Laadhari, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, a présidé, hier, jeudi 21 mai 2015, à Bizerte, la Journée de l’Insertion Professionnelle (JIP 2015) sur le thème « Adéquation de la formation aux besoins du marché de l’emploi ».
Organisée par l’ISET (Institut Supérieur des Etudes Technologiques) Bizerte, cette journée, première du genre, a voulu approfondir la réflexion sur cette question, vieille comme le monde, dans le but, annonce-t-on, d’améliorer les conditions d’employabilité des étudiants de l’ISET Bizerte (sic !), une mention (volontairement ?) restrictive dont il serait permis de dire qu’elle part d’un sentiment individualiste, ce problème (car il s’agit d’un vrai problème !) concernant la totalité des étudiants, en quête d’un emploi. N’empêche que cette rencontre, à laquelle on a réussi à associer le ministère de tutelle, s’imposait et que les autres établissements pourraient en exploiter les conclusions et en adopter les recommandations. Les travaux d’une seule et unique journée ont permis de définir les besoins actuels du marché de travail, comme ils ont été une occasion pour les hommes d’affaires présents de porter leur appréciation sur les études dispensés à l’ISET Bizerte et sur les diplômes délivrés. Des idées ont été émises sur les moyens de renforcer le rayonnement de l’établissement sur son environnement et sur la création d’un partenariat ISET-entreprises régionales.
Le ministre, dans son intervention, a exprimé une évidence et a enfoncé une porte ouverte. Il a appelé à une indispensable ouverture des établissements universitaires sur leur environnement social et économique. Ce rapprochement, a-t-il fait remarquer, permettra une meilleure coordination et une harmonisation des approches et des programmes et pratiques en vue de définir les priorités et besoins des uns et des autres et de pouvoir en commun mettre au point les mécanismes permettant de réaliser la plus-value significative. Le ministre a indiqué à ce propos que les diplômés du supérieur ne doivent pas être perçus comme une charge pour l’Etat, mais en tant que sa richesse et son capital intact.
M. Laadhari a incité tous les présents à l’optimisme et au travail assidu en vue de relever les défis qui se posent au pays en matière d’emploi.
M. BELLAKHAL