Tunisie-Risque de catastrophe écologique à Nabeul : la déchetterie Ecoti en cessation d’activité
La déchetterie « tuniso-italienne écologique » ou « Ecoti » subit de plein fouet, depuis le 05 Mars dernier, une grève sauvage dans son unité du gouvernorat de Nabeul.
Cette grève a été lancée, selon la direction de l’usine de Nabeul, subitement, sans crier gare et surtout sans préavis de grève préalable comme le stipule l’article 376 du code du travail.
La direction de la société a aussitôt prévenu la direction de l’inspection régionale du travail de Nabeul en sollicitant cette dernière d’assumer sa responsabilité et d’appliquer son devoir en procédant au constat de la grève d’après les dispositions de l’article 174 du code, grève qui est, circonstance aggravante, accompagnée d’un empêchement de tous les travailleurs non grévistes à l’accès aux locaux et aux machines. En effet, les travailleurs frondeurs ont bloqué les portes de la déchetterie, empêchant toute personne d’y accéder et entravant, donc, la liberté du travail qui est, doit-on le rappeler, une liberté universelle et constitutionnelle.
La direction de la société a simultanément prévenu le gouverneur de Nabeul en vertu de ses doubles fonctions d’administrateur de sa région et de président de la commission régionale de réconciliation et l’a sollicité d’user de tous les moyens administratifs et juridiques mis à sa disposition afin de débloquer la situation. La direction a surtout prévenu le gouverneur du risque d’une catastrophe écologique et environnementale dans le gouvernorat de Nabeul si la situation perdure.
Rappelons que les causes de cette grève sont très compliquées et trouvent leurs origines dans un différend triumviral entre la direction de la société, le syndicat des travailleurs et l’agence nationale de gestion des déchets par rapport à l’effet rétroactif de l’augmentation salariale au titre de l’année 2014.
Rappelons aussi qu’Ecoti est une grande déchetterie du gouvernorat de Nabeul -outre ses unités de Sousse, Monastir et Kairouan- parmi deux qui existent, et que, si elle venait à arrêter son activité, les conséquences sur la société, la population, l’environnement et le tourisme seraient désastreuses…
Affaire à suivre…
D.M