Tunisie : un hôpital de circonscription qui ne remplit plus son office

L’hôpital de circonscription de Ras Jebel est en principe un établissement de première importance en matière de prestation sanitaire pour une population de plus en plus nombreuse et exigeante quant à la qualité des soins prodigués. La réalité est en vérité toute autre.

Les citoyens de la ville et ceux venus des autres localités de la délégation ne savent plus à quel médecin se vouer ni à quel responsable confier leurs inquiétudes, voire leur atterrement. Censé disposer de toutes les spécialités médicales et des équipements appropriés, l’hôpital n’assure plus en fait qu’une seule et unique séance hebdomadaire de consultations pédiatriques. Le personnel médical et infirmier, réduit à une équipe fort modeste, ne sait plus où donner de la tête et trouve son recours en dégageant les cas jugés graves vers les hôpitaux de Bizerte ou de Menzel Bourguiba.
Le personnel médical et paramédical de l’hôpital de Ras Jebel, autrefois de référence, déplore l’état piteux dans lequel a plongé l’établissement et imputent la responsabilité aux négligences administratives. Les patients appellent à la nécessité de réactiver des services de première nécessité, tels ceux du pneumo, de la gynéco, du dermato et de la cardio. Et c’est un minimum exigible pour une population contrainte de se plier aux consultations externes avec toutes les charges et la fatigue qu’elles impliquent. Les citoyens se déclarent peu disposés à accepter les arguties de l’administration qui fait constamment valoir des raisons de pénuries diverses en moyens matériels et humains.

M. BELLAKHAL