Tunisie : Ben Harbi consacre le théâtre scolaire à Bizerte
Neïla Ben Harbi demeure une incorrigible récidiviste. Quoique à la retraite depuis quelques années, cette professeure de Français ne parvient pas, malgré des problèmes de santé, à se débarrasser du « bon » démon de théâtre qui l’habite.
Toutes les occasions lui sont bonnes pour, sur un coup de tête, sonner le rappel de « ses » troupes scolaires, et pour monter, en deux temps, trois mouvements une pièce, un impromptu, un spectacle, à la plus grande satisfaction des férus de théâtre. Nous devons à Naïla Ben Harbi, un répertoire assez riche qui s’inscrit dans la mémoire théâtrale de la ville, comme nous lui devons la découverte de jeunes talents dont certains gardent la flamme et poursuivent leur ascension dans le domaine. Le public a eu l’occasion d’apprécier les créations de cette dame et d’applaudir des élèves dont on aurait juré qu’ils étaient faits pour le théâtre alors que certains d’entre elles et d’entre eux foulent les planches de la scène pour la première fois.
Samedi 14 décembre, la salle de la maison de la culture Cheikh Driss était comble. On venait applaudir une nouvelle couvée d’acteurs en herbe, dirigés par Naïla Ben Harbi, dans une pièce de plusieurs tableaux, intitulée « déblocage » et qui traite du problème de la semaine bloquée dans les lycées et collèges. Une belle soirée qui a encore révélé le talent avéré de la professeure, celui naissant d’une belle troupe d’élèves. Mais également la persistance ; contre vents et marées, du théâtre scolaire de langue française.
M. BELLAKHAL