Tunisie-FTAV: pour la mise en place d’un code de déontologie professionnelle
La Fédération tunisienne des agences de voyages, FTAV, a tenu samedi et dimanche 23 et 24 novembre 2013 son assemblée générale évaluative en présence de 178 agents de voyages.
Présidée par Mohamed Ali Toumi, président de la FTAV, cette assemblée était une opportunité pour les agents de voyages d’exposer leurs préoccupations mais également pour formuler des propositions visant à mieux fédérer les structures et à impulser une nouvelle dynamique au secteur. Le but était de garantir sa pérennité et d’en améliorer le rendement en cette période difficile.
Les principales préoccupations des professionnels étaient l’omra. 200 d’entre eux sont spécialisées dans ce produit, réalisant un chiffre d’affaires de plus de 265 millions de dinars, MDT. Plusieurs professionnels ont appelé à la libéralisation de ce rite mais aussi à la libéralisation du transport aérien alors que d’autres voyagistes, faute de moyens, préfèrent rester avec la Société des services nationaux et des séjours (Montazah Gammarth).
La crise de l’année dernière vient à discréditer la profession comme le non respect du code de déontologie de la profession par certaines agences qui bradent leur prix. Plusieurs regrettent ce genre de comportement qui ne fait que discréditer la profession et tenir l’image du produit touristique. Ce phénomène est particulièrement aigu en ce qui concerne les destinations Omra et les prix affichés par les différentes agences de voyages sont très variés. La Fédération parle de « guerre des prix ». Par ailleurs, les professionnels ont soulevé le problème de la concurrence avec certains hôteliers en particulier qui les « court-circuitent » vis-à-vis des clients et des Tour-opérateurs étrangers. Les professionnels voudraient grâce à l’aide des autorités compétentes, instaurer la vérité des prix. Pour pallier à ces insuffisances, la FTAV compte élaborer un code de déontologie professionnelle applicable par toutes les agences de voyages, notamment en matière de prix. Ceci sans oublier la nécessité d’assainir la profession des intrus et des sociétés de service.
Côté transport terrestre, les agents de voyages ont soulevé le problème de la concurrence déloyale des sociétés de service, des voitures de location et des taxis collectifs qui préfèrent prendre position aux alentours des emplacements réservés et harceler les touristes désireux de se promener à pied. Ils sont unanimes à affirmer que le rendement dans leur profession a beaucoup baissé. Ils rejettent l’idée de création de sociétés de transport touristique et ont appelé à la création d’un cahier des charges pour assainir le secteur.
Pour tout ce qui est outgoing, la FTAV a demandé la révision de ce budget pour atteindre les 30 millions de dinars. Les négociations sur ce point en particulier sont toujours en cours et la FTAV s’acheminera sans relâche vers la réalisation de cette fin afin de garantir l’évolution de cette activité de taille.
« Notre défi en tant qu’agent de voyage, devait conclure Mohamed Ali Toumi, est de créer de la force à partir de nos faiblesses. Un professionnel révolutionnaire est celui qui réussit à s’adapter au contexte global dans lequel il opère et non pas celui qui le subit comme un fardeau. Il n’y a plus lieu de compter sur l’administration pour nous résoudre nos problèmes ; il n’est plus question pour nous de tendre la main et solliciter tantôt une réduction de la TVA, tantôt des privilèges sur la CNSS ou les impôts. Il y a lieu de compter sur nous-mêmes en créant des richesses, du trafic, du business ».
M.Y
Crédits photos : Rached Berrazega