Tunisie : le message d’espoir de Jalloul Ayed
Confrontée à un taux de chômage qui frôle les 20% et à la faible insertion des nouveaux diplômés sur le marché du travail, la population tunisienne s’impatiente. Depuis l’été, des conflits sociaux éclatent, dégénérant parfois en affrontements violents.
Comment, après un régime dictatorial où l’opposition était muselée et réprimée, reconstruire un cadre institutionnel propice à l’accomplissement des aspirations démocratiques du peuple ? La Tunisie peut-elle parvenir à résorber un problème structurel comme le chômage ? Quels sont les chemins possibles vers une économie soutenable à long terme et redonnant aux citoyens l’espoir de pouvoir vivre dignement de leur travail ? Comment concilier les impératifs nationaux et les exigences d’une économie mondialisée ?
C’est à toutes ces questions que l’ancien ministre des Finances, Jaloul Ayed, répond dans son livre «Tunisie, la route des jasmins », étayant ses propos par la connaissance de son pays et de son Histoire, son expérience au ministère et dans la finance internationale.
Jalloul Ayed affirme qu’il a un message d’espoir aux jeunes tunisiens, notamment, ceux, les demandeurs d’emplois, car notre pays est et sera capable de gagner le pari.
Dans une interview accordée, mercredi soir 30 janvier 2013 à France 24, M. Ayed a déclaré que la transition n’a pas encore réussi en Tunisie : « C’est très tôt pour annoncer cette réussite, notamment, avec l’absence d’un cadre institutionnel politique, d’un parlement, d’une Constitution, d’instances indépendantes… ».
Il a indiqué que l’image de la société tunisienne a été surdimensionnée : « La Tunisie vivait pendant des années sous la dictature. Après la Révolution, ce serait ordinaire de voir cette mouvance islamique et salafiste. Cependant, les médias nationaux ou étrangers ne doivent pas amplifier les affaires ».
Dans son livre paru le 24 janvier 2013, M. Ayed esquisse, au travers du cas tunisien, ce qui pourrait être une troisième voie, où l’économie et la finance sont mises au service du peuple, sortant de cadres idéologiques dogmatiques. Une économie qui ne se contenterait pas de respecter une quelconque ligne de parti, mais bien de proposer au peuple une vie sereine basée sur une économie florissante.
M.Kh