Tunisie : le tourisme alternatif, un nouvel atout
L’espace Ken a abrité, les 23 et 24 juin, le Salon du Tourisme Alternatif qui se positionne comme le 1er Salon du genre au sud de la Méditerranée et en Afrique.
Ce salon ambitionne, comme l’a affirmé Souheil Mouldi, président de l’Association tunisienne pour la promotion du tourisme alternatif, lors d’une table ronde, de devenir un rendez vous incontournable dans le calendrier national et international des manifestations touristiques spécialisées.
Cette manifestation, a ajouté Tahar Ayachi, secrétaire général de l’Association, a pour objectif de valoriser ce créneau, de promouvoir les produits relevant du tourisme alternatif, de créer un espace de rencontres entre les différents prestataires et leurs clients potentiels nationaux et internationaux et de participer à l’amélioration de l’image touristique de la Tunisie.
Wahid Ibrahim, membre de l’association, a affirmé que ce produit est totalement différent du tourisme balnéaire : « Notre tourisme doit faire sa propre Révolution et justement l’hébergement alternatif qui est appelé à rompre avec l’offre strictement hôtelière et balnéaire de Tunisie. A travers les maisons d’hôtes, les gîtes ruraux, les hôtels de charme, les campements ce sont en fait les artisans, les sites archéologiques, les villages, les petites adresses gourmandes et autres qui sont mises en avant. Ce type d’hébergement et de tourisme permet une plus grande proximité avec la Tunisie, ses différentes régions et son peuple. Nous sommes de fait dans un tourisme plus équitable et solidaire. Une plus grande communication et une réglementation claire et précise doit être mise en place pour ce type de tourisme. Il faut comprendre son fonctionnement et respecter sa particularité. A la veille des changements qui vont s’opérer au niveau de la stratégie du tourisme pour améliorer le produit tunisien et sa communication, il est impératif de considérer ce tourisme comme un nouvel atout pour diversifier et monter en gamme le produit touristique tunisien ».
Les hôteliers et les propriétaires de maisons d’hôtes et de gîtes ont appelé à mettre en application le nouveau cahier des charges, à impliquer plus la clientèle tunisienne dans ce créneau, à revoir l’investissement et le cadre juridique de ce tourisme, à mettre fin aux tracasseries administratives et à sensibiliser davantage tous les intervenants notamment les ministères de l’Agriculture, de l’Equipement et de la Justice pour ce type d’hébergement alternatif.
Il est vrai que cette table ronde n’a pas été suivie de recommandations concrètes étant donné l’absence des représentants du ministère du Tourisme. Les commissaires présents n’ont fait que relater des données générales sur ce concept et les promoteurs venant de toute la Tunisie sont restés sur leur faim. On se demande les raisons de l’absence de l’administration du tourisme car plusieurs interrogations sont restées sans réponses. Mais, considéré comme un point de rencontre incontournable, ce premier week-end de tourisme alternatif a été une excellente occasion pour les exposants de promouvoir ou de lancer leur nouveau produit.
M.Y
Crédit photo : Rached Berrazegué