La Tunisie va vendre 650 millions de dollars en obligations pour payer ses dettes
La Tunisie compte vendre, en mai ou juin 2012, 650 millions de dollars en obligation sur le marché international et va émettre des bons du Trésor d’un montant de 500 millions de dollars au Qatar, afin de payer ses dettes.
Selon l’agence « Reuters », les Etats-Unis ont déjà accepté de soutenir l’émission des obligations de la Tunisie, bien que la date, l’échéance et le taux d’intérêt n’aient pas été fixés.
En 2002, les Etats-Unis ont accordé à Israël un ensemble de garanties pour aider son économie, face à une récession causée par un ralentissement économique mondial et une vague de violence.
Cependant, Israël n’a pas émis des obligations en utilisant des garanties de prêts des États-Unis pendant un certain nombre d’années. Les notations de crédit ont, ensuite, augmenté. Israël a été capable d’exploiter les marchés de la dette mondiale en utilisant sa propre solvabilité. Le pays a réussi à atteindre ses objectifs budgétaires. Pour la Tunisie, il n’est pas encore clair si ses obligations vont comporter les mêmes conditions ou non.
Pour sa part, le Qatar va acheter, sur cinq ans, 500 millions de dollars en bons du Trésor, avec un taux d’intérêt annuel de 2,5%. La même source a ajouté que les deux pays avaient conclu l’opération de la vente en janvier dernier. Une condition d’anonymat a été mise en place.
Un analyste a déclaré à Reuters, que le prêt du Qatar a été un placement privé prévu pour remplacer une obligation attribuée en avril.
Notons que le soulèvement du peuple contre la dictature de Ben Ali, suivi par des protestations et des grèves dans toutes les régions, a paralysé l’activité économique en Tunisie.
Compte tenu de la situation difficile de l’économie nationale, les dirigeants et décideurs économiques ont essayé de trouver des solutions rapides et efficaces à travers l’élaboration d’une loi de finances complémentaire pour 2012 qui prévoit 7,7% de hausse dans le budget d’Etat par rapport à la loi de finances initiale et 18,3% par rapport aux résultats de 2011 outre un déficit commercial de 6%.
Le gouvernement actuel prévoit la réalisation d’une croissance du PIB de 3,5% avec une moyenne du prix du baril de pétrole établie à 100 dollars (comme prévu par la loi de finances initiale) ainsi qu’un taux de change du dollar à 1,5 dinar au lieu de 1,42 dinar.
Meriem.Kh